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Un jour ça servira - CESTAS (33) Chapelle Gazinet / Résidence N°2 du 18 au 24 novembre

lun. 18 nov.

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Cestas

Deuxième résidence autour du prochain projet des Lubies Texte de Vincent Nadal Mise en scène Sonia Millot

Un jour ça servira - CESTAS (33)  Chapelle Gazinet / Résidence N°2 du 18 au 24 novembre
Un jour ça servira - CESTAS (33)  Chapelle Gazinet / Résidence N°2 du 18 au 24 novembre

Heure et lieu

18 nov. 2024, 10:30

Cestas, 3 Av. Jean Moulin, 33610 Cestas, France

À propos de l'événement

Le Fils est comédien et marionnettiste. Quatre ans après le décès de sa mère, cancer de

trente ans - enfin il trie ses affaires. La Mère n’a jamais rien jeté. 

Lui, au bout du compte - et c’est le cas de le dire tant il y a à compter - il s’en empare pour les transformer sur scène.

Avec ce trop d’affaires, le fils raconte l'énergie de sa mère et lui.

Le mot fin n’existe pas.

Ecriture en cours pour un acteur, une marionnette et des objets

Note d’intention

Bordeaux. Quatre ans après le décès de notre mère, ma sœur moi n’avons touché à rien.

Quatre ans après, la maison de notre mère, devenue notre maison - même ça, difficile à énoncer - raconte la « muséographie de

notre mère ».

Ses affaires, bien sûr, ses papiers, ses meubles, ses bibelots, ses tissus, sa vaisselle, ses poteries, ... tout par dizaines. Et c’est

peu de le dire.

Si, comme l’exprime ma sœur, « il y a trop d’arbres, trop de racines dans le jardin », il y a trop de trop dans la maison. Et rien n’a

bougé.

Quatre ans après, j’amorce seul ce mouvement de tri. Impossible de ne pas commencer un jour.

Ma sœur, à sa manière, m’en a donné la force. Sa colère « cette maison, comme ça, c’est plus possible ».

Des vêtements par centaines de kilos, véritablement. De la petite maison du fond du jardin à la maison principale, des cantines, des

cartons. Tout gardé depuis l’installation à Toulouse avec notre père jeunes fiancés. Tout garder frénétiquement, déraisonnablement.

Notre mère disait « c’est comme ça, j’ai la gardite ». Même les vêtements de jeunesse et les archives d’étudiant de notre père,

pourtant parti. La gardite irrépressible.

Près de deux cent paires de chaussures, véritablement. Je les considère.

Comédien et marionnettiste, ces chaussures s’offrent à moi comme un trésor plastique. L’accumulation, la diversité. Leurs formes,

leurs époques, leurs couleurs, leurs matières, ... Un trésor.

Ces chaussures dissimulées partout dans la maison, à chaque niveau, comme ça en vrac ou dans leur boîte. Une prolifération incontrôlable.

Je ne veux plus les jeter. Je les garde en imaginant la marionnette que je peux en faire.

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