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T E R R E !
Création 2024

TERRE CARTE A6 - WEB.jpg

T E R R E !

Conteuse, marionnettiste : Cécile Delacherie

Musicien, bruiteur, marionnettiste : Cyril Graux

Mise en scène et conception graphique : Sonia Millot

Création lumière : Cédric Queau

Costumes : Marion Guérin

Construction du butaï : Franck Lesgourgues

Adaptation de l'album BIENVENUS de BARROUX

Coproductions

Avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine
Coproduction iddac, agence culturelle du Département de la Gironde.

L'Agora association culturelle de Billère

L'association Les Lubies

 

 

TERRE ! raconte l’histoire d’une bande de manchots qui se retrouvent soudainement à errer sur l’océan, accrochés à leur bloc de glace qui n’a rien trouvé de mieux que de
se détacher du continent blanc. Voilà qui est contrariant !

Mais comme ils aiment à se répéter « il n’y a pas de problème sans solution » il est donc évident qu’ils vont bientôt pouvoir poser pattes sur une nouvelle terre accueillante. Après tout, ça ne manque pas...

Seulement voilà...à chaque fois ça ne va pas : ils sont trop blancs, pas assez noirs, ne parlent pas couramment le paon, auraient certainement trop chaud ici...et puis leurs hôtes s’inquiètent : est-ce qu’on ne va pas manquer de place ? Est-ce qu’on aura assez

à manger ? Est-ce qu’ils ne vont pas nous empêcher de dormir (parce que les manchots, c’est bruyant, non ? Parait-il ...)

Enfin bref...ils dérivent sur leur glaçon, petit, petit.
Et puis un jour « Terre ! » avec...personne dessus ! Ils peuvent enfin débarquer et s’installer. Jusqu’au moment où, accrochés à un bambou, 2 pandas à la mer leur demandent l’hospitalité...

Hum...les manchots se réunissent...chuchotent et...les accueillent d'un magnifique BIENVENUS !

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La thématique

Parler de l’accueil des réfugiés aux enfants, voilà un défi qui nous importe. Amener ce sujet délicat avec la juste distance qui les invite à réfléchir, à échanger avec leur famille, leurs ami-e-s, à se questionner eux-même sur la notion de territoire, surtout à un âge où l’instinct de propriété est très fort. Pourquoi est-ce si compliqué d’accueillir l’autre et de lui faire de la place?

Ça se passe dans le monde, ça se passe aussi à l’échelle d’une ville, d’un quartier, d’une classe à l’école, d’une famille qui se recompose...


La différence, les préjugés, la peur, l’égoïsme, mais aussi l’envie d’appartenir au groupe et de ne surtout pas en être exclu.

De bien grands sujets que les enfants éprouvent déjà entre eux.
Dans TERRE ! Nous avons choisi d’aborder les choses avec humour et une certaine confiance dans l’avenir « puisqu’il n’y a pas de problème sans solution ». On rit des arguments très discutables des autres animaux qui n’ont pas envie d’accueillir ces manchots à la dérive. Et en même temps, cette mauvaise foi récurrente fait réfléchir.
Le plus important reste qu’à la fin, ceux qui ont été rejetés, accueillent joyeusement les nouveaux naufragés.

Univers sonore et musical


TERRE ! a, dès le départ, été pensé avec de la musique et des sons en direct. Un

musicien, assis à côté du butaï, joue musiques et bruitages pour accompagner la conteuse.

Autour de lui des instruments de petites tailles, comme un kalimba, un yukulélé...

La musique, c’est le souvenir des livres-disques de notre enfance, où la petite ritournelle marquait la page suivante et l’avancée de l’histoire. C’est aussi la comptine qui joue avec les mots, qu’on mémorise et qu’on a plaisir à fredonner ensemble.

Nous aimerions que les enfants se l’approprient au fur et à mesure du spectacle pour accompagner les personnages dans leurs pérégrinations. Une manière de prendre part au voyage et de leur donner du courage.

Le musicien a aussi tout un bric-à-brac d’objets du réel et de matières brutes pour fabriquer à vue la matière sonore du spectacle : boîte de conserve, seau, cuillère, bouteilles, tuyau... Des objets patinés, qui ont vécu, que l’on pourrait trouver charriés par la mer ou échoués sur les plages, deviennent objets musicaux et poétiques. Les bruitages en direct sont à la fois fascinants et ludiques à voir et à entendre. C’est comme une cuisine de sons qu’il faut doser avec soin pour accompagner parfaitement l’image, l’émotion de l’histoire et la voix de la conteuse. Il y a quelque chose de très enfantin à jouer avec la matière sonore.

Conception graphique

Comme dans la plupart de nos spectacles marionnettiques, nous défendons un théâtre artisanal, une fabrique faite main qui sait prendre le temps de la recherche, de la précision, du savoir-faire traditionnel au service d’un résultat unique donc précieux. Nous cherchons à fabriquer du beau vecteur d’émotion.

Dans TERRE ! nous créons des images avec des lignes et des volumes simples, nets, bien découpés, constituées d’aplats de couleurs franches, pour une lisibilité immédiate de l’illustration.

Nous proposons un voyage chromatique de la première à la dernière planche. Nous partons de couleurs froides : blanc, bleu nuit et noir pour, petit à petit, gagner des couleurs chaudes jusqu’aux dernières planches.

Nous travaillons à partir de papiers artisanaux fabriqués main pour la plupart (en fibre végétale comme le coton, le lin, le chanvre... papier Loktta à partir d’écorces d’arbre, papiers recyclés...). C’est une matière précieuse, belle par ses imperfections, ses accidents. Une matière qui raconte une histoire.

Il faut qu’on ait envie de toucher ces images.

Le kamishibaï

Le kamishibaï est un théâtre d’images ambulant, né dans les rues japonaises. Fermé, c’est une petite valise en bois. Ouvert, c’est un castelet, appelé butaï, qui se déploie en trois volets, formant un petit théâtre. La première image dévoilée, le conte peut alors commencer.

Au fur et à mesure de son récit, la conteuse retire les planches cartonnées plus ou moins lentement selon l’effet dramatique qu’elle veut donner à

son histoire. L’image qui glisse se mêle à l’image suivante, en créant parfois même, dans cette combinaison, une 3ème image éphémère voulue par l’illustrateur. Ce mouvement accompagne le travail de la conteuse, l’image devient théâtrale avec ce jeu qui la cache ou la dévoile. Lorsque les volets sont à nouveau fermés, le conte est terminé.

Dès l’origine, le kamishibaï a servi de passerelle entre l’oralité et l’écriture.
Il est ouvert comme un livre géant dont on tournerait les pages. Le public s’impatiente de connaître la suite de l’histoire qui leur est donnée à voir et à entendre. Ce petit théâtre de bois se déploie facilement partout et repose sur la complicité du conteur proche de son public.

Dans TERRE ! nous reprenons tous ces codes du conte imagé en y ajoutant quelquefois de petits personnages marionnettiques qui sortent du butaï, comme s’ils sortaient du livre.

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